Ohabolana ou proverbes
malgaches
Des phrases pour être sage
L'amour
et l'amitié
Le riz
De la meilleure
façon de parler - Paroles
La mort et Dieu
L'union
fait la force
La sagesse
Le courage
L'argent
La famille
Le Blanc,
vahaza
La faute
Aza manao fitia mifono avona
Ne mettez pas de l'orgueil dans votre amour
Ny fihavanana tahaka ny volon-kotona : hatonina, manalavitra; halavirina, manatona
L'amitié est comme les algues : quand on s'en approche, elles
s'éloignent et quand on s'éloigne, elles se rapprochent
Ny ahiahy tsy ihavanana
La suspicion empêche l'amitié
Ny fihavanana hoatra nylandy : maty isika,
ifonosana; velona itafiana ka ny madilana arahim-panondro
L'amitié est comme la soie : elle sert à envelopper
les morts, à habiller les vivants et quand un fil est trop mince,
le doigt le suit
Ny voky tsy mahaleo ny tsaroana
Le souvenir qu'on vous porte vaut mieux que le présent lui
même
Anao aho ka mora; fa raha an'olona
aho dia sarotra
Je suis à vous et c'est facile; si j'étais à
un autre, ce serait difficile
Fitia mifamaly mahatsara ny fihavanana
L'amitié réciproque développe la fraternité
Mifankatia amin'ny amalona : ka
nony sendra tia, nabolilany
Fraterniser avec une anguille : quand par hasard on l'aime, elle
s'esquive
Tsy tia ka manaratsy
Quand on n'aime pas, on en dit du mal
Ny fihavanana tsy azo vidina
L'amitié ne s'achète pas
Aza atao fitia varavarana, tiana
ihany fa atositosika
N'aimez pas comme on aime une porte : on l'aime et pourtant on la
bouscule
Matin-kena-maso, ka mihinam-barim-boka.
Par fausse honte, il mange le riz d’un lépreux. Refuser de
manger avec quelqu’un est très impoli ; pour ne pas l’être,
on mange avec un lépreux ce qui est regardé avec horreur
; de deux maux, choisir non le moindre mais le pire.
Lon-damba sy fahenim-bary ; ka izay maharitra ela dia herinandro.
Un morceau de toile pourrie et une mesure de riz : ce qui dure le
plus longemps (des deux) dure une semaine – se dit des amitiés éphémères
Mitsaha-menomenona hoatra ny vary sosoa voatondraka, na ny voangory
mipaika.
Cesser de se plaindre, comme le riz en cuisson rajouté d’eau
froide, ou comme un hanneton qui s’est heurté quelque part.
Aza miantsambotsambotra toy ny vary kely an-daona.
Ne sautillez pas comme un peu de riz au fond du mortier. Dominez-vous,
soyez maître de vous-même.
Tsy nahin’ny sosoa no nitobaka, fa ny mpandoatra no vinitra.
Si le riz a débordé de la marmite, ce n’est pas qu’il
l’ait voulu, mais c’est parce que celle qui le puisait était en
colère.
Ny lainga toy ny vary aloha : mahatra-po, fa tsy mahavita taona.
Le mensonge est comme le premier riz : il vient à point mais
il est insuffisant. Le premier riz qui se moissonne en décembre-janvier
ne donne qu’une petite récolte.
Raha jerena, toa olon-kendry, tantely fiandry andriana ; kanjo nony
dinidinihina, fanambonim-bary fiandry alika.
A le voir, on l’aurait pris pour un sage, pour du miel digne d’un
roi ; mais à l’examen, c’était le dessus du riz, bon pour
un chien. La partie supérieure du riz cuit dans la marmite est souvent
couverte de suie et sent la fumée et on la donne aux chiens.
Aza miteny lango imason’ny vary.
Ne parlez pas du lango par devant le riz. On appelle lango des grains
de riz encore tendres grillés et écrasés pour être
mangés ainsi. Ce proverbe veut dire qu’il ne faut pas parler mal
d’un absent en présence de ses parents ou de ses amis.
Miangolangola manan-drojo ! Zara raha misy hototoina.
Faire le dégoûté quand on a du bon riz ! Et
si vous n’en aviez pas du tout !
Mena-maso an-daoka, ka manao fatra-maina.
Avoir honte au sujet de la viande, et ne servir que du riz sec.
La honte n’est qu’un prétexte ; le vrai motif c’est l’égoïsme
qui fait garder les bonnes choses pour soi.
Tsy mahafoy vola hamidy takotra, ka manta vary.
Qui ne veut pas dépenser de l’argent pour acheter un couvercle
de marmite mange du riz mal cuit.
Vary lena voatoto : ka samy te-ho lohany.
Du riz encore mouillé et qu’on vient de piler : tous les
grains veulent être les premiers. Quand on pile le riz encore humide,
les grains se brisent tous au lieu de rester entiers et quand on vanne,
tous ces menus morceaux sont ou paraissent être les premiers, c.à.d
au-dessus, puisqu’ils sont les plus légers ; ce proverbe s’emploie
pour montrer que ce ne sont pas toujours les meilleurs qui occupent les
premières places.
Tsy mahafoy ny rojo aho.
Je ne peux pas donner mon meilleur riz.
Osa, ka tia vary aloha !
Vous redoutez la peine et pourtant vous voudriez du premier riz
!
Be faniry, kely fila ; ny vary aloha tsy ataon’ny kamo.
Beaucoup de désirs, peu de courage (au travail) ; le premier
riz n’est pas cultivé par les paresseux.
Vary iray no nafafy, ka vary zato no miakatra.
On a semé une mesure de riz et on en a récolté
cent.
Nahoana no atao hoe : « Be ny raharaha » ka ny voly vary
indray no tsy efa ?
Pourquoi dire : « Il y a beaucoup à faire » et
pourtant le riz n’est pas encore planté ? C’est là le travail
le plus important et qui devrait se faire en premier lieu.
Manetsa vary mahalana, ka ny atao no alaina.
Planter son riz trop espacé et récolter ce qu’on a
fait. Ou récolter peu.
Aza miovoka ambony toy ny ranovolan’i Tsiodiana.
Ne vous détachez pas trop tôt comme les restes du riz
(de marmite) de Tsiodiana. Il s’agit des restes de riz attachés
au fond ou autour de la marmite et qui servent à faire le ranovola
(= l’eau du riz) ; si on enlève cette croûte avant d’y jeter
l’eau, le ranovola ne sera pas bon ; c’est ce que fait Tsiodiana dont le
nom signifie « celui chez qui on ne se retourne pas ».
Aza mandrao-bary ao an-trano hafa.
Ne ramassez pas du riz (tombé) dans la maison des autres.
Toy ny vary amin-dronono tondrahan tantely, ka tian-ko lalina indrindra.
Pareil à du riz arrosé de miel, on aime qu’il soit
aussi profond que possible.
De
la meilleure façon de parler - Paroles
Monge-mahefa.
Qui parle peu, mais dont les paroles ont beaucoup d’effet.
Ny teny marina hoatra ny fia-pary, ka na lava aza, tsy lany hamamiana.
Les paroles vraies sont comme la canne à sucre que l’on mâche
: qu’elle soit longue, elle est douce partout.
Teny zato, kabary arivo ; fa iray ihany no marina.
Cent paroles, mille discours ; un seul est vrai.
Arivo teny , zato kabary ; faran’ ny teny ifanatrehana. .
Mille paroles, cent discours ; la confrontation mettra fin aux disputes.
Aza misomidika ambony toa menaka : fa ataovy latsaka anatiny toa
tsoka.
N’ayez pas des paroles surnageant comme la graisse, mais qu’elles
viennent du fond comme la moelle. (i.e : ne parlez pas en l’air, mais dites
ce que vous pensez vraiment, de sorte qu’on puisse s’y fier)
Aza man,ao kobaka am-bava sy volana hatenda, hatreo no ho miakatra
ihany.
N’usez pas de paroles flatteuses et de belles promesses qui n’engagent
à rien.
Miteny ny iray toa novankonina ; miteny ny iray toa nampalesina.
Les paroles d’un orateur semblent avoir été polies
au rabot, et celles d’un autre polies au papier de verre.
Ny teny toy ny tori-hisatra ; ka tsy ilaozan’ ny manjilatra
Les paroles sont comme les cannelures du bois, il s’y produit nécessairement
des éclats.
Ny teny imaso tsy mba kilema.
Quand on parle ouvertement on ne doit pas être blâmé.
Tanan’ aolo tsy ilaozam-pandrotrarana ; hadivory tsy ilaozan’ ambiaty
; teny maro tsy ilaozan’ izay ota.
Il y a nécessairement du chiendent dans un village abandonné
et des buissons d’ambiaty dans le fossé ciculaire et des fautes
dans beaucoup de paroles.
Ny teny toy ny fonosana, ka izay mamono no mamaha.
Les paroles sont comme un paquet, et c’est celui qui l’a attaché
qui le détache aussi.
Ny teny ratsy fotaka am-baravarana, ka samy manilika ny eo anatrehany.
Les mauvaises paroles sont comme le bouc devant la porte, et chacun
pousse de côté celle qui est devant lui.
Ny saboimaro maiva-mavesatra.
Une malédiction (prononcée) est une chose légère
et considérable en même temps.
Teny tsy azo mampihazohazo.
Les paroles que l’on ne comprend pas produisent l’hésitation.
Manjilajilatra hoatra ny feo vantony.
Eraillé comme une voix qui mue.
Tsy nandre, sa tailana nandrenesana, no mitondra teny tanora ?
N’avez-vous pas entendu, ou avez-vous entendu de travers, que vous
apportiez un message qui n’est pas clair ?
Toy ny trano vaky vovonana, ka mitondra teny mivoaka.
Semblable à une maison ouverte par le faite et qui laisse
échapper les paroles (dites à l’intérieur).
Ny teny toy ny ketsa, ka izay mahalana sosohana.
Les paroles sont comme les jeunes plants de riz, s’ils sont trop
clairsemés on en plante d’autres entre eux.
Ny teny toy ny nofon-kena, ka raha roritina tonga ozatra.
Les paroles sont comme la chair, quand on l’étire elle devient
muscle.
Vava soa sakafo, teny ratsy adidy.
Les bonnes paroles sont une nourriture, les mauvaises une faute.
Aza manao sangy mihoatra ny loha, vosotra zary tenany.
Ne soyez pas inconvenant dans vos badinages, et ne dites pas des
injures sous prétexte de plaisanteries.
Ny vava toy ny voro-damba, ka mitsiaka etsy, mitsiaka eroa.
La bouche est pareille à un chiffon, elle se déchire
de ci et se déchire de là.
Ny vava tsy ambina no ahitan-doza.
La bouche que l’on ne surveille pas amène le malheur.
Raha foin’ ny vava, tsy misy raorao ; fa hany raoraon’ izany ny lainga.
Quand la bouche le dit, il n’y a pas de rugosités (c’est-à-dire
il semble que tout est vrai), mais il s’y trouve des mensonges et ce sont
là les rugosités.
Andriamanitra tsy omen-tsiny,
zanahary tsy omen-pondro fa ny olombelona
no be siasia.
A dieu point de blâme, au Créateur point de reproche,
c'est bien d'eux-mêmes que les hommes s'égarent.
Rafotsibe nita rano ka izay hahasoa
taovin'Andriamanitra, na ho rendrika,
na ho tafita
La vieille femme traversant l'eau dit : que Dieu fasse ce qui lui
semble bon, soit elle chavire, soit elle arrive de l'autre côté
Mita be tsy lanin'ny mamba
Quand on est nombreux pour traverser la rivière, on n'est
pas dévoré par les caïmans
Akanga maro tsy vakin'amboa.
Pintade en troupe, un chien ne les disperse pas.
Raha olona iray no tsy tia ahy, mitoto koba
aho hatavy; fa raha ny be sy ny maro no tsy tia ahy, hisotro tsingala aho
ho faty
Si je ne suis haï que d'un seul, je préparerai de la
farine pour m'engraisser, mais si tous me haïssent, j'avalerai un
poison pour mourir
Aza manao ahy sy azy
Ne dites pas c'est à moi, c'est à lui
Hazo tokana tsy mba ala
Un seul arbre ne fait pas une forêt
Izay iray vatsy, iray aina
Ceux qui ont les mêmes provisions de voyage sont unis dans
la vie
Tsy miady sahala,
ka hiady, hisy resy
Si nous nous disputons pas, nous restons égaux mais si nous
nous querellons, l'un sera battu
Nify sy molotra,
ka ny mahery no afaka aloha
Des dents et des lèvres, c'est le plus fort qui tombe le
premier
Aleo halan'andriana toy izay halam-bahoaka
Mieux vaut être haï du roi que du peuple.
Hendry miady amin'ny adala, ka havizanana
no hita
Un sage qui se dispute avec un imbécile ne récolte
que de la fatigue
Omena mody voky, kanefa mangala-pihinana
ihany
Faire semblant d'être rassasié quand on vous offre
à manger et dérober de la nourriture ensuite
Raha tezitra, toy ny andriana,
fa raha mianina, olona ihany
Quand vous êtes en colère, vous ressemblez à
un noble, mais quand vous restez calme, vous n’êtes qu'un sujet
Ny ditra mahafaty, ary ny kiry mahavery
L'entêtement conduit à la mort, et l’opiniâtreté
à l'esclavage
OU
La mauvaise conduite entraîne la mort, et l’opiniâtreté
à l'esclavage
Izay be ditra be nenina
Celui qui est entêté a beaucoup de regrets
OU
Celui qui se conduit mal a beaucoup de regrets
Ratsy tokoa ny lainga, fa ny mpandainga
aza tsy tia azy
Le mensonge est bien mauvais, car le menteur lui même ne l'aime
pas
Am-bavany malefaka, am-pony tsy tia
Paroles mielleuses mais haine dans le cœur
Hanina anao no naleha, ka tora-bato no
hita
C'est par nostalgie que je viens vous voir et on me jette des pierres
Tanora ratsy fihary, ka antitra vao ratsy
laoka
Jeune paresseux ne mange pas bien pendant la vieillesse
Manaram-po fahazaza, ka maka kitay fotsy volo
Faire ses quatre volontés dans sa jeunesse et aller chercher
du combustible dans sa vieillesse
Izay hendry no atao Rangahy
Ce sont les sages que l'on nomme (OU appelle) Monsieur
Aza manao kofehy manara-fanjaitra
Ne fais pas comme le fil qui suit l'aiguille
Tsy avelan'ny ela tsy ho antitra
Avec le temps, on devient vieux
Hazo avo halan-drivotra
Arbre élevé le vent lui en veut
Ny kamo ihany no ho sasatra
Seuls les paresseux seront fatigués
Lany andro am-piresahana ka tsy mitondra
mody
Perdre son temps à bavarder et ne rien rapporter chez soi
Tsy misy mafy tsy laitra ny zoto
Avec du courage on vient à bout de tout
Nahoana no atao hoe : be ny raharaha,
ka ny voly vary indray no tsy efa
Pourquoi dire "il y a beaucoup à faire" et pourtant le riz
n'est pas encore planté
Mandehana dieny malaina, fa raha mazoto tsy afaka intsony
Partez pendant que vous n'êtes pas bien disposé car
quand vous le serez, vous ne pourrez plus le faire
Aza manao kamo be tenda
Ne faites pas le paresseux gourmand
Aza mitady tany malemy hanorem-pangady
Ne cherchez pas une terre molle pour y planter votre bêche
Antoandro faka ronono ka nilaozan'ny ombynihahaka
Pour avoir attendu trop tard pour faire la traite, les vaches sont
parties
Toko no tadiavina ka vato no hita
On cherche un trépied et on trouve une pierre
Ny valala tsy indroa mandry am-bavahady
Les sauterelles ne se posent pas deux fois devant la porte
Tsara raha mangetaheta ka mahita
rano
Il est agréable de trouver de l'eau quand on a soif
Maro ihany ny hazo, fa ny fary no mamy
Nombreuses sont les espèces d'arbres, mais la canne à
sucre est la plus douce
Aza ny hafohezan'ny andro no alaina,
fa ny halavan'ny taona heverina
Ne considérez pas la brièveté des jours mais
pensez à la longueur de l'année
Ny vola toy ny vahiny : tonga anio,
lasa rahampitso
L'argent est comme un visiteur : il arrive aujourd'hui et demain
il repart
Ny be no avy, ny kely no mialoha làlana
La prospérité viendra, mais il faut commencer par
peu de choses
Mirediredy toy ny andrian-dany harena
Radoter comme un noble ruiné
Lany harena, lany haingo
Quand la fortune est perdue, la parure l'est aussi
Raha lany harena, lany haingo
Quand il n'y a plus d'argent, il n'y a plus d'ornements
Aza manao fo
milafin-karena
N'ayez pas le cœur conditionné par la richesse
Ny anatry ny ray toy ny tsipak'ombalahy, mahavoa, mahafaty, tsy mahavoa,
mahafanina
Les réprimandes des parents sont comme les coups de pied
d'un taureau, si elles vous atteignent, elles vous tuent, si elles ne vous
atteignent pas, elles vous font perdre conscience
Tsy misy mamy hoatry ny zaza fa raha
manaikitra ny nono akifika
Rien n'est plus précieux qu'un enfant mais quand il mord
le sein, on le repousse
Toy ny ray aman-dreny : ny iray niteraka
ny iray niampofo
Comme le père et la mère, l'un a enfanté, l'autre
a tenu sur ses genoux
Havan-tiana tsy mahalavi-tany
Pour des parents qu'on aime, la distance n'est jamais trop lonque
Tokan'anaka ka sarin'ny momba
N'avoir qu'un seul enfant c'est presque être stérile
Jangareny ka botry anaka
A mère adultère, enfant négligé
Jejo reny, botry anaka
A femme coureuse, enfant chétif
Ankizy lasa sakaiza ka milalao
vovoka irery
Des enfants qui ont perdu leurs amis jouent tout seul dans la poussière
Donga zoky, fa botry zandry
L’aîné est gros et gras mais le cadet est chétif
Ny zoky be, hoatry ny ray ihany
L’aîné est comme le père
Izay adala no toan an-drainy
Insensé celui qui ne fait pas mieux que son père
Kambotymievina,
ka afa-drofin-tenany ihany
Un orphelin qui éternue est obligé de se faire lui-même
un souhait
Vahaza lany mofo,
lany zavatra tsakoina
Un Blanc ayant épuisé son pain n'a plus rien à
grignoter
Aza manao senegaly mahazo baiko
Ne fais pas comme le Sénégalais qui a reçu
un ordre
Aza manao vahaza mody miady
Ne faites pas comme des Européens qui font semblant de se
battre
La faute ne nous précède pas, de façon que nous puissions la fuir ; elle ne marche pas à nos côtés, de façon que nous puissions demander le passage (mbay làlana) ; mais elle nous suit comme un chien
La faute est comme un seul cheveu mais qui peut renverser un boeuf
La faute est comme un galet glissant : celui qui ne fait pas attention bute et tombe
La faute est comme la sueur entre les omoplates, qui n'est pas à portée de main. On doit s'adresser à une autre personne pour qu'elle essuie
La faute qu'on avoue en implorant le pardon se transforme en justice
; la vérité et la justice que nous taisons se transforment
en faute
Anatra - extraits
Citations extraites d’un manuscrit de 1846 qui transcrit des anatra,
prononcés par un certain Ramaharo dont nous ne savons rien, de la
vie ni du statut social. Le manuscrit renferme une série de conseils.
Pour plus de précision, consulter le texte de M. D. Rajaona,
« Extrait du manuscrit inédit d’Antsirabe : observation sur
le genre anatra », Etudes Océan Indien, INALCO, 1997, n°22,
Paris, pp. 41-61
Attention, l'orthographe en malgache correspond à une période où l'orthographe n'était pas encore fixée.
Respectez la vérité, maîtrisez vos passions,
choisissez vos mots, car les paroles modérées adoucissent
les mœurs, aussi ne vous emportez pas sans cesse, car vos proches ne sauraient
que penser de vous. N’agissez pas de la sorte, c’est mal.
I/1 (...) fa tandremo kosa ny marina, amboary ny fonao, koa manavatena
fa ny teny malemy mahamora fanahy, fa azasosodava hianao fanampiroasaina,
aza atao izany fa ratsy. (p. 51)
Et si l’on se fait du mal l’un à l’autre, ce n’est pas bon,
prodiguez des paroles modérées, des paroles conciliantes,
que vous vouliez vous séparer ou non, car les paroles de bon accord
peuvent tout résoudre. On ne doit pas regretter ce qui est fait,
et les paroles d’accord sont un remède pour la bonne entente. Heureux
donc ceux qui savent vivre en harmonie avec la vérité, ils
n’auront aucun regret, soyez en harmonie avec la vérité.
Gardez-la fermement, car si la montagne, qui est haute et grande, s’attache
à la vérité, à plus forte raison vous qui êtes
si petit. Prenez garde, car il y a de profonds regrets dans votre cœur,
aussi enlevez-les ; l’opiniâtreté n’est point profitable.
VI/12 Ary raha mifanisy ratsy tsimety, fa manava teny malemy teny
miera, na hisaraka, natsihisaraka,fa ny teny ifanaikena, mahefa ny zavatra
rehetra, tsiazo anenenana ny vita, ary ny teny miera, no aodiny fihiavanana
koa sambatra iazy mahay mifanaraka, aminy marina tsy hisy nenina, ifanaraho
ny marina, koa tano mafy, fa ny tendrombohitra aza, avo lehibe io, hanatena
ny marina, koa maikia ihianao kely io, tandremo fa misy nenina lehibe,
ao ampoanao, koa asory aminao, niditra tsimahasoa. (p. 52)
Et contrôlez bien vos paroles pour qu’elles ne blessent pas
votre prochain, car c’est auprès du prochain qu’on trouve le bien
et la justice. Le sage ne trompe point, l’homme sage est comme le père
et la mère.
VII/13 (...) ary dia tonga fan-dravanitena izany, ary tanotsara
ny vava, tsihihoatra, aminy namana, faninamana, noahitana ny soa, sy ny
rariny, fanihiendry tsimbamanome vohony, hoatry ny ray sy Reny, ny olonkendry.
(p. 53)
Le tsiny :
(...) il avait à sept reprises commis l’injustice, et c’est
seulement maintenant que ses actes reviennent vers lui. Mais ce n’est pas
toujours ainsi que se présentent les choses : vos actes ne se manifestent
pas aussitôt, mais ils cheminent vers vous, doucement, jour et nui,
qu’ils soient bons, qu’ils soient mauvais. Et ne soyez pas trop sûr
de votre bon droit, quand vous vous adressez à autrui, répondez
doucement, avec des mots sans rudesse. Aussi appliquez-vous à faire
le bien, car on ne trahit pas impunément le bien. Aussi appliquez-vous-y
bien, car toute hardiesse conduit finalement aux regrets.
XVII/27 (...) nanao hoe, ny angatra impito nataony, izay vao niverina
aminy ny nataony, fatsitoizao foana izy, f’atsianio, no andro isehoany
atao, fa manatona, miadana, andro, amanalina, niatao, nasoa naratsy ary
azamahery rariny loatra, rahamiteny aminy olona, famamalia mora teny malemy
koa tandremo ny marina, hatao, fasarotra, avadikia ny marina, koa mitandrema
tsara, fanisahisahy rehetra nitondra nenina avokoa nofarany. (p. 56)
(...) les paroles conciliantes, les paroles modérées,
sont un remède pour la bonne entente, ce n’est pas comme de trancher
avec un couteau émoussé : au début c’est facile, à
la fin, il y faut de l’acharnement, et à force de s’acharner on
finit par se blesser. Il en est ansi de celui qui se lie avec le méchant,
il finit par se blesser.
XX/32 (...) ny teny ierana, no aody nifihiavanana sy ny teny malemy,
fa tsitoiny mandidy, aminy antsidombo, mora mora, no aloha, ditra nofarany,
rahefa mbiaminy ditra, dia mandratra nofarany, tahaky izany ny miray aminy
ratsy mandratra nofarany.
Fleurs
du parler malgache (1928)