Aumarché
avec des extraits à écouter

Achat de pommes (1)
Achat de pommes (2)
Aux habits en vrac (1) - avec extrait audio
Aux habits en vrac (2) - avec extrait audio
Chez les bouchers
A l'étal de riz
A l'hotely

Ces échanges sont la retranscription d'enregistrements audio réalisés en 2003 sur les Hautes Terres, et pour le riz sur la côte Ouest.
 
 

Achat de pommes (1)
Sur les Hautes Terres.
Avec Doudou, au marché, pour acheter des pommes.

V = Vendeuse // D = Doudou
V = Hitondra paoma angaha Ramose  ? V = Vous voulez acheter des pommes Monsieur ?
D = Misy vaventy ve ? (V = ie) Paoma mamy ? Ohatr’izao ihany ve ?  Est-ce qu’il y en a de grosses ? (V = Oui) Des pommes sucrées ? C’est juste des pommes comme ça ?
V = Ohatr’izao. (...) Tsy dia misy ngeda. Ataoko ireo tsara e ! Sa ilay ngeda be no tianao ? V = C’est comme ça. (...) Il n’y a pas de grosses. Mais elles sont belles celles-là ! Ou bien vous préférez les grosses ?V (elle s’adresse à quelqu’un d’autre) = Tu en voulais plus ?
D = Ilay vaventy mihintsy no tiako. Angaha tsy misy ilay vaventy intsony. D = Je préfère les grosses. Mais n’y a-t-il plus de grosses ?
V = Ireo. V = Voilà.
D = Ohatrinona ny kilao ? D = Combien le kilo ?
V = Telonjato ihany.  V = 300 (A) seulement.
La vendeuse prend sa balance à poids.
D = Toa ohatra ilay madinika ko. D = Mais ce sont des petites (pommes).
V = Amin’ny maraina rehefa mitady vaventy be Ramose, dia amin’ny maraina miantsena a  ! V = C’est le matin si vous cherchez les grosses pommes Monsieur, il faut faire le marché le matin.
D = Ka za tsy afaka miantsena maraina. D = Mais je ne peux pas faire le marché le matin.
Doudou se sert, choisissant les pommes scrupuleusement une à une, en les retournant et en les palpant. Elle, de son côté, sélectionne d’autres pommes en même temps. Ils mettent les pommes sur le plateau de la balance à poids. Doudou a prélevé une pomme qu’avait choisie la vendeuse. Il la regarde et d’un geste la refuse, en la reposant sur l’étal.
V = Ty ve tsy tian-dRamose ? V = Monsieur n’aime pas ça ?
Doudou en prend une autre à la place. La vendeuse pèse les pommes
D = Ataovy ao. D = Mettez là. (Doudou met une pomme de plus sur le plateau de la balance.)
La vendeuse pèse les pommes.
V = Io zao mahery be io any e ! V = C’est trop mais tiens, ça va. (Il y avait une pomme de trop sur la balance, elle lui en fait cadeau.)
D = Ary ny akondro ohatrinona ?  D = Et c’est combien les bananes ?
V = Efajato. V = 400 (A).
D = Tsy mba mety ohatrin’zay ko ? D = Vous ne pouvez pas mettre le même (prix) que tout à l’heure ?
V = Koa raha maty antoka amin’izay ? V = Et si ça me conduit à la perte ?
D = Tsy maty. D = Pas de perte / Ce n’est rien.
V = Amin’iza no atao ary e !? V = On vous sert lesquelles !?
D = Amin’ity kelikely ity ary e.  D = Celles qui sont un peu petites.
Elle a pris un régime de bananes, qu’elle a posé sur la balance et elle demande si elle doit compter juste le poids de ce régime :
V = Atao izay lanjan’ity ? V = Juste le poids ?
D = Iray ihany ka. D = Seulement un oui.
V = Tonga dia iray ! V (en riant) = Arrivé juste à un !
Elle pèse, puis ajoute le régime avec les pommes dans le sachet plastique que lui tend ouvert Doudou. Il paye. Puis une dame intervient, qui cherche de la monnaie – problème récurrent dans le marché.
Dame = Ity ataovy madinika  ao raha mba misy ! Dame = Faites-moi de la monnaie avec ça si vous en avez !
V = Tsy’sy .  V = Il n’y a pas.
D = Misaotra ary o ! D = Et bien merci !
V = Misaotra ! V (à Doudou) = Merci !
D = Misaotra e ! D = Merci !
V = Ie V = Oui (sur un ton chantant)
 
 

Achat de pommes (2)
Sur les Hautes Terres.
Avec Doudou, au marché, pour acheter des pommes.

V = vendeuse // D = Doudou
V = hitondra paoma ve ianareo ? Io ianao raha hitondra paoma ! V (elle interpelle Doudou qui passe auprès d’elle) = Vous voulez acheter des pommes ? Voilà, si vous voulez acheter des pommes !
D = Ohatrinona ny kilao ? D = Combien le kilo ?
V = efajato.  V = 400 (A).
D = Izy daholo ireny ? D = Est-ce que tout ça en fait partie (de tout ce qui vaut 400A) ?
V = yeah, izy daholo reo. V = Oui, tout ça c’est bon.
D = Efajato. Ny anareo ve mety telonjato e ? D = 400. Est-ce que (les vôtres) ça va à 300 ?
V = (...) dimampolo (...) V = 50 (inaudible – elle semble dire qu’il faut rajouter 50A en plus des 300 proposés par Doudou)
D = Telonjato izay.  D = 300 (comme j’ai dit).
V = Maty izahay. V = Je suis perdante
D = Eo moa fa tsy maty izany. Iray fotsiny ange.  D = Acceptez, vous n’êtes pas perdante. (Je prends) juste 1 kilo. (Elle rit.)
Doudou et la vendeuse choisissent des pommes, ce qui semble signifier que tous deux sont d’accord pour une vente mais le prix reste flou. Ils mettent les fruits sur une balance à poids. La vendeuse pèse les fruits.En même temps, Doudou demande :
D = Tsy itony ve ilay teny amin’ny tsena be tamin’ny alatsnainy ? D = Est-ce que c’est bien ceux là (ces fruits-là) qui viennent du grand marché du lundi ?
V = an... tamin’ny alahady itony no tonga. (...) Mbola tsy ampy iray io. Zavatra maivan-danja kely. Ity tian-dRamose ? V = heu (hésitation)... Ceux-là sont arrivés dimanche. (...) Ca fait pas encore un kilo. C’est vraiment léger/ça fait largement moins. (Ils choisissent de nouvelles pommes pour compléter le kilo. Elle lui montre une pomme et lui demande) : Est-ce que Ramose aime ça ?
D = an an. Sao dia... D = hein hein (oui)Et si c’est...
V = Io ary e ! V = Et voilà !
V = Inona no asianareo azy ? V = Vous allez le mettre où ?
D = Misy harona  aty ka. D = J’ai un sachet avec moi.
Doudou ouvre son sachet plastique et le tend à la vendeuse. Celle-ci y verse les pommes.
D = Angaha efa mitady hisondrotra sahady angaha ny vidin’izy ity ? D = Est-ce que le prix de cela va augmenter bientôt ?
V = Efa ho lany ny paoma mamy fa ny paoma mena indray izao no miakatra. V = Les pommes sucrées seront épuisées bientôt, et les pommes rouges vont monter (arriver sur le marché) bientôt.
D =Lany sahady ?  D = Déjà épuisé ?
V = Mbola misy kely. V = Il en reste encore un peu.
D = Izahay olona tsy nihinana akory ve dia lany ? D = (en riant) Je n’en ai même pas mangé et c’est déjà fini ?
V = Ianareo tsy mety hividy isan’andro. V = Vous, vous ne voulez pas acheter tous les jours. (Rires)
D = Mividy foana izahay ka. Mividy izahay rehefa mora. D = On achète toujours, on achète quand c’est bon marché.
V = Tsy mividy ve ianareo raha tsy mora ? V (en se moquant) = Vous n’achetez que quand c’est bon marché ? (Rires de Doudou)
C’est le moment de payer la marchandise.
D = Telonjato ? D = 300 ? (A)
V = Asio kely moa e ! V = Ajoutez encore un peu, s’il vous plaît.
D = Telonjato moa e sa dimampolo telo ? D = 300 ou 350 s’il vous plaît ?
V = Ao ary e ! V = Allez-y alors (300A).
D = Misaotra ! V = Misaotra.  D = Merci. Au revoir. (la vendeuse en même temps) Merci.
D = Misaotra.  V = Merci.
V = Eny ary ! V = Au revoir.
 
 

Aux habits en vrac (1)
Sur les Hautes Terres.
Extrait Audio :  Habitsvrac1.wav

Bonimenteur = Arivo ariary ny akanjo ba ! Arivo ariary ny akanjo ba !Akanjo ba arivo ariary ao, akanjo ba arivo ariary ao !Arivo ariary ao ny akanjobantsika !Karazany maro !Akanjo ba izao mora ! Akanjo ba izao mora !Ie ! Tonga dia arivo ariary ny akanjo ba neny a!Arivo ariary ny akanjo ba izao mora !Akanjo ba arivo ariary !Arivo ariary ny akanjo ba ao ry neny a!
(puis en rimes :)
Karazany maro Mifangaroaro ! ie ! (...) mora!Un tempsKarazany maro !Ie ! Akanjo ba zao mora ! Arivo ariary ao ry neny ny akanjobatsika! Karazany maro ! Izay jeren’ny masonao ao rangahy dia arivo ariary daholo a ! Ie, ireny koa ny jogging eninjato ariary eninjato ariary ! Hatramina pataloha-na arivo ariary rangahy misy aty ambony aty a ! Ie, mora ny entana mora ny entana ! Arivo ariary ny akanjo ba, arivo ariary ny akanjo ba, arivo ariary ny akanjo ba ! Ieeeee !

Bonimenteur = 1000 ariary les tricots ! 1000 ariary les tricots !Les tricots, 1000 ariary ! Les tricots, 1000 ariary !1000 ariary là nos tricots !De toute sorte !Les tricots maintenant pas chers ! Les tricots maintenant pas chers ! Oui !Jeune fille OU Maman les tricots sont à 1000 ariary tout simplement !1000 ariary les tricots maintenant, pas chers ! Les tricots 1000 ariary ! (annonce – côté habit)1000 ariary les tricots là jeune fille OU maman !(puis en rimes :)De toutes sortesMélangés !Oui ! (...) pas cher !Un temps.De toutes sortes !Oui ! Des tricots sont pas chers maintenant ! 1000 ariary là nos tricots maman ! De toutes sortes ! Là monsieur tout ce que vos yeux voient est à 1000 ariary ! Oui, voilà les joggings 600 ariary 600 ariary ! Monsieur, même les pantalons à 1000 ariary existent ici au-dessus (les habits sont posés en vrac, en tas, sur l’étal). oui, les marchandises ne sont pas chères !1000 ariary les tricots, 1000 ariary les tricots, 1000 ariary les tricots ! Ouiiiii !
 
 

Aux habits en vrac (2)
Sur les Hautes Terres.
Extrait Audio :   Habitsvrac2.wav

V = Vendeur // A = Acheteur
V = Arizato iray kilao, arizato iray kilao Arizato dia iray kilao dia dimam-polo amby zato.  V = 100 ariary le kilo, 100 ariary le kilo !100 ariary le kilo et 150. (Il répète ça plusieurs fois.)
Atsy ho atsy isika izany an tonga dia varo-boba ! Dans un instant pour nous on va faire de la vente à bas prix ! (il répète)
Acheteur : Miala aina izany reraka.  Acheteur : Celui qui est fatigué il faut qu’il se repose.
V = Alefa, alefa, alefa ! V = Alez, allez, allez !
Différence entre harangue et adresse à un acheteur en particulier. Le ton baisse subitement.
V = Ao roan-jato. V (à un acheteur à coté de lui) = Là c’est 200 (A).
V = Alefa ary, alefa ary, alefa ary, alefa ary ! V = Allez-y, allez-y, allez-y, allez-y !
V = Iéé ! Alefa alefa ry ireto amin’ilay tsara mora ! Mora mora ihany oa e ! V = Ouii ! Allez-y, allez-y vous tous avec ces bonnes marchandises pas chères ! Pas cher du tout  je vous dis !
 

Chez les bouchers
Sur les Hautes terres, dans la halle.

B = Boucher // C = Cliente
Vendeuse de fruits = Fanaovana vary amin’anana ny ananay. Vendeuse de fruits et légumes assise au milieu de la halle = nos légumes c’est pour faire du vary amin’anana
Rabatteur = Andehana ery ! Haingana haingana haingana! Rabatteur pour la boucherie = Allez là-bas ! Allez vite vite vite !
Salutations entre client(e)s ou de vendeurs à client(e)s :
Femmes entre elles = Manao ahoana ! Femmes entre elles = Comment ça va ? (Bonjour !)
Femmes entre elles = Manao ahoana ! Salama! Femmes entre elles = Comment ça va ? (Bonjour !) Bonjour !
Puis une acheteuse arrive.
B = Ahoana Madama (...) Atao firy ? B = Bonjour Madame (...) Combien (de kilo) ?
B = Atao firy ? B (à un autre client) = Combien (de kilo) ?
C = Fa tsy hena omby ve ? C = Mais c’est pas de la viande de zébu ?
B = Hena omby firy no atao an’i Madama ? B = Combien (de kilo) de viande de zébu voulez-vous madame ?
C = Ataovy atsasany ka. C = Mets moi un demi (kilo).
B = Hena kisoa, atao firy ?  B = De la viande de porc, combien (de kilo) ?
C = Tsy asiana hena kisoa ka.  C = Ne mets pas de la viande de porc.
Le boucher coupe la viande sur un gros billot de bois. Un chien ramasse les morceaux qui tombent par terre .
C = Toa be taolana be loatra ilay izy ?Marina kosa e ! C = (En se plaignant vis à vis du morceau que lui montre le boucher, morceau qu’il se prépare à lui découper :) Mais trop d’os là ! C’est vrai !
B = Atao firy? Atsasany ? B Combien ? Un demi (kilo) ?
C = Atsasany. Ty mba esory ty oa ! C = Un demi. S’il vous plaît, enlevez-moi ça !
B = Tsy misy toalana io hoa.  B = Il n’y a pas d’os je vous dis.
C = Iny indray no nesoriny. C (en se plaignant toujours) = C’est encore celle-là qu’il a enlevée.
Le boucher la sert.
C = Ohatrinona moa ilay atsasany ? C = Combien déjà le demi (kilo) ?
B = Roanjato sy arivo. B = 1200 (A).
Elle paye.
C = Mba asiana sachet azafady. C = S’il vous plaît mettez-moi un sachet.
Le boucher met la viande dans le sachet que lui tend ouvert la dame.
C = Misaotra. C = Merci.
Et elle s’en va.
 
 

A l'étal de riz, Majunga

V = Vendeuse // H = le vieux monsieur, client // F = sa femme, cliente
V = Mandrosoa Dada ! Vary gasy !  V = Entrez Papa ! Riz malgache ! (mandrosoa : invite à s’approcher, à entrer en contact ; dada : terme familier, car la personne est âgée.)
Le vieux monsieur regarde le sac, debout, puis il dit quelque chose d’incompréhensible. Il attend sa femme avant de décider, et pendant ce temps, la vendeuse continue sa « promotion ».
V = Kapoaka dimampolo amin’zato. Sept cent cinquante.  V = La kapoaka 150 . 750
Mitombo ane io, vary tranainy ane io.  Riz gonflé, du riz de stokage.
Mitombo tsara. Dimampolo amin’zato aby  io.  Du bon riz gonflé . 150 là. (Tout cela est dit avec une intonation très appuyée, avec des modulations très accentuées.)
[peu audible : H = Ka dalain’olo anao raha tsy aho homola .] H = Mais vous me faites du baratin, ce n’est pas à ma portée, vous m’embêtez, partout c’est à 150 (traduction libre) (Le vieux monsieur semble essayer de faire baisser le prix.)
Samby dimampolo alin’zato avao.  (rires)
Sa femme arrive.
F = Tsy’s vato io ?  F = Il n’y a pas de pierre/caillou là ?
V = Tsy’s.  V = Il n’y en a pas.
H = Ohatrinizay vao rangaha raha misy izy io ? H = Quel est le prix normal ?
V = Efatra kapoaka eninjato. Samina à un enfant = Andehana fafao any ny vavanao !! V = 4 kapoaka 600 Samina = Va t’essuyer la bouche !!
Puis retour aux clients = Maka antsasany izy.  Il va en prendre la moitié.
Dodola ! vato tsasanay !  Dodola ! Le poids moitié ! (elle demande un poids pour peser sur la balance de 50g je suppose)
Dodola ! [Sifflement]  V = Dodola ! [sifflement] [Le sifflement est une manière courante de se héler.]
Angaha nalain’i babanao aby ny volanao teo ?  Est-ce que tu peux prendre l’argent là du père ?
D = iéoua  D = oui.
Ensuite, ce qui suit indique qu’il y a un problème de monnaie. L’homme âgé a donné un billet.
V = Tsy ampy cinq cent  V = Il manque 500.
Un autre monsieur intervient = Angaha roanjato aminao.  Un autre monsieur intervient = Donne-moi 200 francs (= 1000 FMG).
V = Ilay cinq cent  no saika aty ao.  V = Prête-moi 500
H = Trosaina ? H = Prêter ?
Transaction terminée entre les personnes âgées et la vendeuse. On verse le riz directement dans le panier. Ils s’en vont.
Autre monsieur = O ! Mafy ity no hita ! Autre monsieur, se plaint = O ! La vie, c’est dur !
 

A l'hotely de Marie Noéline et Martial

Une femme s’approche de l’hotely.
Anta = Manao ahoana ! Anta = Bonjour / Comment ça va ?
MN = Manao ahoana ! MN = Bonjour / Comment ça va ?
Anta = Salama ô ! Anta = Bien ! (ou aussi Bonjour)
MN = Mandrosoa ! MN = Approche(z) ! (C'est une invite, intraduisible en français ou bien traduisible avec plusieurs mots, dépendant de la situation dans laquelle le mot est exprimé  : « Venez, approchez, bienvenu, entrez... »)
Anta s’approche de l’étal de Marie Noéline qui, assise à côté de la radio diffusant de la musique, regarde les gens qui passent devant sa boutique.
Anta = Misy kafe ? Anta = Il y a du café ?
Sans un mot, Marie Noéline lui sert un café : elle prend une tasse en fer qu’elle plonge dans la marmite posée sur le sol, ajoute du sucre en poudre, du lait concentré sucré, met une cuillère dans la tasse qu’elle pose sur le comptoir, au-dessus des beignets. Anta touille vigoureusement le café, pose la cuillère sur le comptoir puis boit rapidement, à petites gorgées. Il n’y a pas de tabouret à l’étal de Marie Noéline et Martial : le café se prend debout, face au comptoir, de même que le mofo gasy ou mofo baolina qui souvent l’accompagne. Anta repose la tasse vide, paye en posant les pièces sur le comptoir et s’éloigne en chantonnant un :
Misaotra !  Merci !
Marie Noéline prend la tasse qu’elle plonge dans un bac d’eau pour la nettoyer et qui resservira au prochain client. Elle passe un chiffon sur le comptoir et se rassied. Des clients passent, salutations.
manao ahoana ianareo / manao ahoana salama tsara...  bonjour à vous // bonjour, bien...
Les différentes demandes que l’on peut entendre à l’hotely :
Client = Ohatrinona ny dite tsotra ? Client = C’est combien le thé simple ?
Martial = Telopolo. Martial = 30.
Autre client = Mofo baolina anankiroa. Autre client = 2 beignets ronds.
Autre client = Ohatrinona ilay savony fotsifotsy ireny ? Autre client = Combien ces savons blancs ?
MN= Roanjato, dia dimampolo amby zato, dia telonjato. Marie Noéline = 200 (A), et 150 (A), et 300 (A).
Le même client = Omeo amin’ilay roanjato ary aho. Le même client = Donnez-moi ceux à 200.
Une cliente = Ataovy telo ilay kafe moa iray ilay dite. Anaovy mofo gasy. Une cliente = Faites trois cafés et un thé. Donnez-moi un beignet malgache.
Une cliente = Dia ohatrinona ilay kafe ? Marie Noéline = kafe efapolo ny iray. Une cliente = Et combien le café ? Marie Noéline = 1 café, 40 (A).
Une toute petite fille = Ity anaovy mofo menakely iray, mofo menakely iray. Une toute petite fille = Donnez-moi avec ça un beignet menakely (sucré), un beignet menakely.
Marie Noéline = Inona no atao ? Le client = Anaovy sigara anankiroa (...) Good Look mena.  Marie Noéline = Qu’est-ce que vous voulez ?Le client = Donnez-moi deux cigarettes (...) Good Look  rouge.